vendredi 24 septembre 2010

Les leçons du passé... Durand, Metton et Preti


Dans leur ouvrage commun "Stratégie raisonnée des ouvertures du jeu d'Echecs" de 1862, les auteurs Louis Metton, l'abbé Durand et Jean Preti ont fait part d'une remarque intéressante sur le Contre gambit Philidor, p.259.


L'abbé Durand est connu pour avoir écrit sur divers sujets touchant l'Histoire, les Mathématiques (Géneralisation Complète du Problème d'Euler, La Régence, Paris, 1856) ou le jeu de Dames et bien entendu les Echecs. Jean Preti est quant à lui un ardent joueur d'Echecs, problémiste et compétiteur (congrès international de 1867, tournoi mineur de la Régence), ainsi qu'un éditeur très connu dans le monde parisien. Il a publié plusieurs ouvrages généralistes sur le sujet. Louis Metton a fait l'objet d'une nécrologie dans la revue des Echecs "La nouvelle Régence", 1864, n°3, p.87, par l'abbé Durand : "Tout jeune encore, entraîné par son penchant pour les Echecs, il ne tarda pas à les envisager sous leur côté sérieux et à en faire son étude de prédilection. (...) Entre autres projets (...), il avait conçu le plan d'un ouvrage intitulé De l'Ecole française des Echecs. Là, il devait décrire toutes les circonstances de la révolution opérée par Philidor; établir sur de solides fondements la prééminece de cette Ecole française dont Philidor est le créateur, et prouver que tout ce qui a été un progrès en théorie, depuis l'introduction de sa méthode des règles générales pour la direction de la pratique, doit lui être attribué comme l'effet à sa cause."

Voici ce qu'il est indiqué au regard de la page 259 de l'ouvrage cité :


1.e4 e5 2.Nf3 d6 3.d4 f5
"C'est là, dit [Karl Friedrich von] Jaenisch, le fameux contre-gambit auquel Philidor tenait tant, et qui l'a occupé, on peut dire, une grande partie de sa vie. C'est sur lui qu'il avait bassé sa démonstration de la faiblesse du coup 2.Nf3, qui de nos jours, au contraire, est généralement regardé comme le meilleur." [cité in Analyse nouvelle, vol.II, p.48] L'anonyme de Modène, réfuta le premier ce contre-gambit, et les excellents travaux de [von] Jaenisch et de von der Lasa achevèrent de le discréditer. Morphy, pourtant, l'a joué en mainte occasion, et a exprimé l'opinion qu'il n'est pas aussi défavorable aux Noirs qu'on le pense.


Le PCG est jouable alors ? si Morphy l'a dit !

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