mardi 2 juin 2009

Bruce Till

J'ai eu l'occasion et la chance de tomber sur un article de Bruce A Till du Maryland. Celui-ci fait part de ses réflexions de préparation dans l'une de ses parties qu'il joua contre Jim West lors de l'Open du New Jersey en 1996. Je donne ici la traduction en Français de ses propos et les curieux pourront toujours aller voir la partie commentée qui se trouve à l'adresse suivante: ICI


James West est un « Maître à Vie » du New Jersey (où j'ai eu l’occasion de vivre également). Bien qu'il ait joué durant toute sa carrière la Défense sicilienne en réponse noire à 1. e4, il a opté plus tard pour le contre gambit Philidor (1.e4 e5 2. Cf3 d6 3. d4 f5). M. West s’est tellement ammouraché de cette ouverture, qu'il en a écrit deux (!) livres. Il a aussi un blog à l’adresse http: // jimwestonchess.blogspot.com/.

Ainsi quand je savais que j’allais jouer avec les Blancs contre lui en 1996 lors de l’Open du New Jersey, je savais que le PCG était tout à fait plausible. Ainsi que faites-vous ? Jouez-vous une ouverture que vous ne connaissez pas juste pour éviter le PCG, ou essayez-vous de l’étudier, contre le type qui littéralement "a écrit un livre dessus" ? J'ai regardé dans l'Encyclopédie d'Ouvertures des Echecs (ECO) vol. C (Ouverture sur 1.e4 e5) à la librairie où se trouvait le tournoi. La ligne principale donnée en 14 coups a été évalué par le célèbre GMI Paul Keres comme "légèrement mieux pour les Blancs". Malheureusement, la librairie n'avait pas le livre de West sous la main, donc je n'avais seulement que l’ ECO pour continuer. J'ai aimé la position blanche. Elle ressemblait à "mon type" de position et, aussi fou que cela paraisse, j'ai décidé de me plonger dans la ligne principale d'une ouverture sur laquelle mon adversaire avait écrit un livre dessus (et que je n'avais jamais joué de ma vie!) et voir ce qui arriverait.

Ainsi quelle est la leçon ici ? Il y en a plusieurs.
D'abord, c'est juste une partie, ainsi il n'y a aucun besoin d'avoir "peur" de jouer contre un fort joueur, de jouer une ouverture qu’il connaît bien, ou de sacrifier une pièce dans cette ouverture. Si vous obtenez une position que vous aimez et jouez des coups raisonnables, vous devriez être confiant dans le fait que de bonnes choses puissent arriver. Et si vous tombez dans un piège préparé que vous ne connaissez pas et de perdre ? Eh bien, maintenant vous le connaissez! Et vous allez probablement perdre de toute façon, statistiquement parlant, étant donné la différence de force.

Deuxièmement, je suis entré dans la partie en me disant "je sais comment la partie va commencer et il ne le sait pas" (puisque je savais qu'il jouerait la ligne principale du PCG, et qu’il ignorait que j’en connaissais au moins les quatorze premiers coups). Aussi, il pourrait être perturbé ou dérangé par l'audace de mon jeu dans la ligne principale "de son" ouverture. Ignore-t-il que j’ai écrit un livre ? A-t-il lu mon livre et découvert un défaut ? Est-ce un piège ?

Troisièmement, même un fort joueur peut être surpris par un coup inattendu et y réagir mal. Particulièrement quand il a estimé avoir prévu tous les coups possibles et un de ceux qu’il n’a pas regardé et joué peut l’embêter - "Son coup n'est pas une bévue, cependant je ne l'avais pas considéré. Comment l'ai-je manqué ? Est-ce que c'est bon ? Que devrais-je faire ? J'ai pensé que j’avais tout compris. Il l’a évalué plus faiblement que moi. Pourquoi n’a-t-il pas joué de mauvais coups encore comme on pourrait le supposer ? " Gardez votre contrôle de la partie et ne faites rien de stupide qui pourrait faire que votre adversaire saisisse quelques chances de faire pencher la balance de son côté, mais parfois elle penche en votre faveur!

2 commentaires:

  1. Tres bon, Frederic! Je vous remercie pour l'excellente traduction. J'espère que vos lecteurs à visiter mon site www.brucetill.com

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  2. Hello Bruce!
    I hope... I hope... Jim doubtless visited yours. :)

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